Quantcast
Channel: Faux et usage de faux
Viewing all articles
Browse latest Browse all 10

Mon DSK, il me parle d’aventure

$
0
0

Cette nuit, un doux songe rural s’est transformé en histoire de braquage à rebondissements multiples.

Ça commence normalement. Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair tapent le cul des vaches et serrent la main de leurs propriétaires au salon de l’agriculture. Autour d’un couple auréolé de lumière céleste, des dizaines de journalistes-de-télévision-mais-pas-que se pressent. Ils répètent la même question, comme un mantra : “Monsieur Strauss-Kahn, serez-vous candidaaaat? Serez-vous candidaaaaaat?” Leurs voix convergent en un gigantesque vrombissement de cœur battant dans une échographie. Anne Sinclair leur répond par des coucous de miss France, couic-couic la main à droite et à gauche, et un large sourire. Dominique se tait et pour cause : sa bouche est cousue par une fermeture éclair. On le sent mal à l’aise, il sue un peu du front. Il devient rouge.

Soudain, un tas de Grecs anonymes mais reconnaissables à leur tunique déboulent dans la foule en brandissant leur lance et en criant. “Tu nous as trahis Dominique, rends-nous nos services publics!” C’est le moment bizarre du rêve, parce que DSK n’a rien fait après tout, c’est les Grecs qui étaient des fainéants sous les oliviers et des fraudeurs fiscaux. Là, le futur candidat socialiste à la stature de présidentiable depuis qu’il est passé au journal de TF1 pète un plomb. Sa bouche en fermeture éclair se déchire d’un coup, en sortent des torrents d’injures et des petits serpents. Il conclut : “YOU WANT ME TO GO BACK TO MY PLANE?

Téléportation (oui, souvent les rêves ça fait ça). Nous retrouvons le futur président de la France dans une cave, à Saint-Mandé. Il a pris le maquis pour échapper aux furieux Hellènes et aux journalistes monomaniaques. Dominique Strauss-Kahn fomente un mauvais coup : il a décidé de monter au braquo. Sa femme n’est plus là, on ne sait pas où elle est. A la place il y a Boris Boillon, l’ambassadeur de Tunisie, en slip Eminence™.

Les deux hommes discutent à la manière de truands tarantiniens.

- Tu vois Boris, la cavale c’est comme les frites, tu attends ça pendant toute la semaine mais une fois que ça arrive, tu hésites entre mayo et ketchup.
- Je t’ai déjà dit de pas m’appeler par mon prénom tête de nœud, appelle moi Monsieur B. (Oui, malgré son jeune âge, dans ce rêve c’est Boris Boillon qui a clairement l’ascendant sur le patron du FMI).
- pardon, j’ai pas l’habitude. D’habitude je vole sous ma véritable identité.
- bon Dédé, voilà le plan. Un Kangoo bleu nuit nous attend porte de Vincennes, on trace la route jusqu’à Woippy et on se fait le distributeur de boissons.
- t’es sûr qu’on dit Ouapi? Je croyais que c’était Voipi.
- fais-moi confiance je parle arabe.
- et c’est moi qui suis pas du terroir… Jacob est au courant?
- tout le monde est au courant, c’est pour ça que j’ai été choisi pour le job. Tu conduis, je guette les flics, ils nous faut un troisième mec pour s’occuper du blé. Je pensais à Dujardin, avec sa gueule de chameau il fait marrer tout le monde.
- il est pas mort Dujardin?
- non c’était une connerie ça.

Alors que la  conversation s’achemine vers un accord constructif, scellant une amitié de longue date par un crachat dans la main, Kadhafi fait irruption dans la cave accompagné d’une armée d’amazones. Il demande à cor et à cri (et à un public qui n’en est pas responsable) l’expulsion des Tunisiens sans-papiers qui envahissent son territoire avec leurs jets privés de combat.

N’importe quoi.

Photo : Lanyap / Flickr


Viewing all articles
Browse latest Browse all 10

Trending Articles